samedi 26 février 2011

Moi, la finance et le développement durable

« Il faut allier le pessimisme de l'intelligence à l'optimisme de la volonté »,
Antonio Gramsci & Romain Rolland

Suite à la projection du film « Moi, la finance et le développement durable », le débat a permis de dégager des solutions individuelles, locales et collectives pour que l'épargne des citoyens ne soit pas utilisée pour le financement de projets socialement, politiquement ou écologiquement irresponsables et en désaccords avec les droits de l'homme.

En vrac, une liste non exhaustive, non consensuelle et à compléter d'actions que nous pouvons tenir :

- Changer de banque
- S'informer
sur les agissements de sa banque

        o        http://www.amisdelaterre.org/Environnement-Comment-choisir-ma (étude sur les différentes banques)
        o       
http://www.financeresponsable.org/actualites.php
        o        http://ouvavotreargent.com/
        o        …

- Utiliser notre temps de cerveau disponible
pour s'informer sur les effets cachés de l'utilisation mondialisée de notre petite épargne personnelle
- Exiger une Ecole qui prépare les citoyens
à comprendre ces questions cachées et complexes
- Interpeller nos banquiers
et leur demander des comptes sur ce qu'ils font de notre épargne
- Interpeller nos députés
et leur demander des comptes sur l'absence de contrôle des banques par l'état
- Interpeller les directions des banques
par courrier (intention de partir, intention de changer de banque si pas de changement d'attitude…)
- Désobéir au dictat intellectuel ambiant
de la « rentabilité »
- Recoloniser notre imaginaire avec des idées farfelues du genre : fraternité, humanisme, environnement, sobriété…
- Choisir une banque « mutualiste
», coopérative de crédits contrôlée par l'ensemble des sociétaires et non par des actionnaires qui cherchent et s'attribuent les profits. Certaines banques mutualistes sont fermées. Les fonds ne sont utilisés qu'en vase clos.
- Se demander au passage si les banques privées sont nécessaires
- Les réformer de l'intérieur pour ceux qui y travaillent
- Aller plus loin
en se disant qu'il serait peut-être possible de financer l'investissement comme on finance les retraites...
- Changer petit à petit. Changer complètement de banque est difficile, long et parfois coûteux. Mais plutôt que de ne rien faire, on peut changer PARTIELLEMENT de banque et choisir que DORENAVANT, nos nouvelles économies seront placées ailleurs.
- Financer le logement social avec un Livret A au moyen de prêts aux offices HLM. Cette fonction sociale du livret semble attaquée par la logique de "Libre concurrence" imposée par l'Europe. Des banques privées distribuent les Livrets A qui cherchent maintenant une rentabilité plus importantante avec des placements financiers.
- Épargner autrement avec la NEF et le Crédit Coopératif :
Le crédit coopératif propose des placements solidaires, en particulier sous la forme de fonds communs de placements qui reversent une partie des intérêts à des associations de notre choix.
La NEF (
http://www.lanef.com), on l'a dit, n'est pas une véritable banque mais une société financière qui s'appuie sur le crédit coopératif pour ses activités bancaires. Elle propose, entre autre, un livret d'épargne qui rapporte 1% et dont les fonds sont prêtés à des projets relevant de l'économie sociale et solidaire. Actuellement en projet : la constitution d'une banque éthique européenne, avec des banques italiennes, espagnoles, allemandes et belges. On peut participer à la création de cette banque en achetant des parts sociales de la future coopérative.
- Investir autrement avec Terre de Liens (http://www.terredeliens.org).
Une société foncière qui achète des exploitations agricoles pour favoriser l'installation d'agriculteurs bio. Acheter des parts de Terre de Lien est une manière alternative de placer de l'argent. Il s'agit d'un placement long (au moins 15 ans) qui ne rapportent pas beaucoup.
- Épargner autrement avec une CIGALES (Club d'Investisseur pour la Gestion Alternative et Locale de l'Épargne Solidaire).
Les versements sont mensuels et les montants très divers : la règlementation autorise des versements mensuels allant de 7,50 € à 450 € ! Voici la définition que l'on trouve sur le site de la fédération nationale des CIGALES (http://www.cigales.asso.fr) :
Un club CIGALES est une structure de capital risque solidaire mobilisant l'épargne de ses membres au service de la création et du développement de petites entreprises locales et collectives (SARL, SCOP, SCIC, SA, association, …).
Le Club est constitué de 5 à 20 personnes qui mettent une partie de leur épargne en commun. Il se réunit plusieurs fois par an pour recevoir les créateurs, décider de leur placements et affecter cette épargne collective au capital des entreprises.
C'est un lieu d'échanges et d'auto-formation sur les questions économiques et de développement local, où investisseurs et porteurs de projet font l'expérience d'une économie socialement responsable et solidaire.
Le club a une durée de vie de 5 ans, prorogeable une fois. Au terme de sa vie, il procède à la liquidation de son portefeuille, au prorata des apports des cigaliers.
Les CIGALES sont au carrefour de l'épargne de proximité, de l'épargne éthique et de l'épargne solidaire.
- Surtout, ne pas acheter d'actions dans les fonds spéculatifs…
- En dernier recours, choisir l'ISR
(Investissement Socialement Responsable) même si ce n'est pas la panacée !
- S'assurer que notre épargne
sera investie localement, solidairement ou écologiquement
- Soutenir les ONG
dans leurs actions de sensibilisation et de lobbying citoyen : pétitions, envois de lettres aux PDG  (Amnesty International, Greenpeace…)
- Aller aux AG des banques et semer la pagaille

- Exiger un contrôle citoyen indépendant
des investissements des banques et une traçabilité de notre épargne (Inspecteurs, journalistes d'investigation…)
- Exiger un contrôle
des autres effets pervers et noyés dans ce « vaste tout » que constitue la Globalisation
- Mettre en place une taxe sur les transactions financières
(Taxe Tobin) pour décourager la spéculation à court terme et favoriser l'investissement responsable
- Interdire le scandaleux contrôle des agences de notation s
ur les agissements des états et des peuples pour retrouver une liberté d'action
- Nationaliser les banques
comme on l'a fait le Conseil National de la Résistance après la guerre
- Exiger une réforme de la finance mondiale
et donner aux contre-pouvoirs citoyens (ONG, et Forum Social Mondial) les moyens de porter cette exigence citoyenne
- Manifester cette année au G8 de Deauville au mois de juin et au G20 des 3 et 4 novembre 2011 à Cannes

Et, en élargissant la question :
- Demander l'annulation de la dette des Pays du Sud
(pour un Euro investi en Afrique, celle-ci nous en rend 13).


P&J

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