dimanche 26 septembre 2010

Quinzaine Festive du cinéma citoyen

dimanche 19 septembre 2010

Il n'y a plus de guerre des classes !

"Il y a une guerre des classes en Amérique, c'est sûr. Mais c'est ma classe, la classe des riches, qui fait la guerre et nous sommes en train de gagner".

Warren Buffet, troisième fortune au monde, citation extraite du New york Times du 26/11/2006.

Un vrai philanthrope, ce Warren ! Sympathique non ?

samedi 18 septembre 2010

Retraites : les individus écrasés sous le poids grandissant du Capital


Le projet de contre-réforme des retraites ne s'attaque pas seulement aux mécanismes de solidarité, il écrase aussi les individualités sous le poids grandissant du Capital.
Les opposants au projet Sarkozy-Woerth, dont nous sommes, visent juste : inspiré par la logique inégalitaire du néolibéralisme, il accentue le déséquilibre de la répartition des revenus en faveur du capital et au détriment du travail, tout en pénalisant les femmes et les jeunes.
[...] La suite sur  www.lemonde.fr


Claude Calame, Christine Castejon, Philippe Corcuff et Jacqueline Pénit-Soria, co-auteurs du livre d'ATTAC, Le capitalisme contre les individus. Repères altermondialistes (éditions Textuel, 2010)

jeudi 16 septembre 2010

Présentation du Livre de B. Friot : L'enjeu des retraites


Bernard Friot, L’enjeu des retraites, La Dispute, Travail et salariat, 2010, 12 euros.

Bernard Friot a manifesté un intérêt certain pour la question des retraites depuis au moins deux décennies. Un stage de l’Apses à Strasbourg l’avait ainsi accueilli à l’initiative de Bernard Anclin (selon mes souvenirs). Il dirige la collection « travail et salariat » de l’éditeur La Dispute et y publie L’enjeu des retraites, un ouvrage qui répond à l’actualité de la question avec la réforme des retraites.
Bernard Friot y distingue deux conceptions opposées de la retraite compatibles avec la répartition, il défend la seconde. La première conception – néolibérale – de la retraite présente celle-ci « salaire différé », contrepartie d’un travail. Le montant de la retraite est alors assis sur un calcul d’actualisation : les cotisations sont fictivement cumulées dans un compte notionnel – à la suédoise – laissant en permanence au salarié la possibilité de consulter le montant accumulé et la pension équivalente (calculée en faisant le cumul des cotisations divisé par l’espérance de vie de sa cohorte à la date de liquidation) ; au-delà d’un âge plancher, l’actif prend individuellement la décision de partir en retraite (en liquidant ses droits à retraite) réalisant un arbitrage coût (la perte de revenu du fait d’un montant de retraite inférieur au dernier salaire, en prenant en compte le taux de remplacement) avantage (utilité des loisirs contre pénibilité du travail).  Ce « salaire différé » correspond à la formule « J’ai cotisé, j’ai droit. », selon un principe assurantiel caractéristique de la protection sociale. B. Friot défend la seconde conception selon laquelle la retraite constituerait un salaire continué dont le niveau serait assis sur la qualification. Ce « salaire différé » correspond à la formule « J’ai une qualification, j’ai droit. ». En effet, cela semble une évidence face au risque vieillesse d’échapper au travail (en tout cas à l’emploi) tout en percevant un revenu voisin.

La réforme actuelle des retraites a selon lui plusieurs conséquences négatives : l’augmentation de la durée de cotisation et l’abaissement du niveau des pensions, l’augmentation des décotes, le recul de l’âge de liquidation, la diminution du taux de remplacement, l’augmentation des inégalités de retraite, l’obscurcissement et le ralentissement de la construction du statut des retraités comme dégagés de la tyrannie de la valeur travail, le maintien des retraités dans le statut d’inactifs relevant de la prévoyance. Est en jeu la perception même du retraité, « à charge de la société » et ne devant compter que sur lui-même, sauf à vivre la « déchéance » de dépendre de l’aide sociale. Donc la réforme actuelle affaiblit grandement la solidarité intergénérationnelle et intragénérationnellle.

B. Friot retrace l’histoire des pensions avant la réforme actuelle. Les premières pensions de retraite datent de 1853 avec la pension de retraite des fonctionnaires (la retraite est alors un traitement continué et constitue une reconnaissance de la qualification puisque liée au grade). Le régime général créé en 1945 souffre du refus des cheminots, des travailleurs de l’énergie (gros bastions de la CGT) d’intégrer le régime général, ainsi que du refus des indépendants préférant des régimes spécifiques. Les fonctionnaires ne sont pas non plus intégrés dans le régime général et dépendent de régimes spécifiques de fonctionnaires. La loi de 1948 prévoit l’indexation des pensions sur les salaires. En 1956 apparaît le minimum vieillesse pour limiter la pauvreté des personnes âgées. En 1987, la réforme Seguin indexe les retraites sur les prix. En 1993, la réforme Rocard-Bérégovoy est avortée mais aussitôt suivie de la réforme Balladur « réussie » qui prévoit la séparation du contributif et du non contributif (principe établi par Rocard dès 1991) et le durcissement des conditions de perception d’une retraite à taux plein pour le privé. La réforme Juppé de 1995 a rencontré une opposition massive. En 1999, le gouvernement Jospin crée le Fonds de réserve des retraites (insuffisamment abondé). En 2001, Jospin crée le COR, Conseil d’orientation des retraites, qui constitue un référentiel consensuel de la réforme. La réforme Fillon-Chérèque de 2003 (sous gouvernement Raffarin) prévoit l’alignement du public sur le privé en reprenant les conditions du privé pour une retraite à taux plein. La réforme Bertrand de 2008 (sous gouvernement Fillon) complète les précédentes. Le rapport du COR de janvier 2010 traduit dans la réforme en cours marque un coup d’arrêt quantitatif au mouvement de continuation du salaire dans la pension à partir de 60 ans et qualitativement délie la pension du salaire pour la lier à l’épargne, au revenu différé et à l’allocation tutélaire (pour tous ceux que les durcissements des conditions et les difficultés à avoir des carrières complètes du fait de la précarité sur le marché du travail rejettent en dehors de l’assurance-retraite).

Ainsi, le COR prévoit un taux de remplacement en 2000 de 64% pour les cadres et de 84% pour les non cadres, et en 2050 de 43% pour les cadres et de 64% pour les non cadres. Pour Bernard Friot, il y a accaparement des gains de productivité par le profit du fait du gel du taux de cotisation patronale depuis 1991 et même de son recul depuis la fin des années 1990 avec les exonérations dégressives jusqu’à 1,6 fois le SMIC, et de la très légère hausse du taux de cotisations salariales depuis le milieu des années 1990. Il considère qu’il s’agit d’un assèchement planifié des ressources salariales du système des retraites. De ce fait, en 2010, si 80% des nouveaux retraités sont des « rentiers » bénéficiant d’une épargne financière, 20% des nouveaux retraités sont des « assistés » percevant une allocation tutélaire, et cet accroissement des inégalités devrait se poursuivre.

Il s’agit d’un ouvrage instructif et bien informé, dans lequel ou reconnaîtra le vocabulaire (ou la patte) d’un marxisme renouvelé (faut-il dire actualisé ?). La proposition intelligente de fonder la retraite sur la qualification suppose simultanément de restaurer la qualification comme pierre angulaire du niveau de salaire, ce qui n’est pas pour déplaire aux professeurs que nous sommes… Les retraités sont une richesse !

samedi 11 septembre 2010

TV B-GONE, la solution pour éteindre toutes les TV*

Certains d'entre nous sont déjà adeptes de cet outil d'auto-défense intellectuelle tellement indispensable qu'il faudrait l'emporter sur l'île déserte**.
Pour la trouver, c'est encore sur le site des mutins !


* Dans les bars, les magasins, les salles d'attente, chez les voisins pour les rendre fous...
** Savez-vous que nous ne sommes plus obligés de mettre les accents ^ sur les i ? Les points si, encore !

La roue des privilèges


La roue des privilèges sur le site des mutins de Pangée.
Je ne résiste pas au plaisir de vous présenter ce jeu grand-public ! Très bon.


Allez ! On fait la même chose sur la place du marché de Montbrison ?

Jérôme

9 septembre - Bilan et idées pour les repaires de la saison 2010-2011

Bon on était pas très nombreux ce jeudi 9 septembre.
26, ça fait pas un gros effectif, on n'a pas l'habitude !

Pour finir la soirée, après avoir débattu de l'actualité et notamment celle qui concerne les roms, nous avons fait un bilan de ces dix premiers repaires foréziens.

En vrac :

Boissons chaudes

Certains voudraient des boissons chaudes l'hiver.

Pub

Il faudrait faire plus de pub, notamment dans la presse (qui sait faire ça facilement ?)

Discussions dans les groupes
- il est important de ne pas dépasser 10 pour que chacun puisse s'exprimer facilement
- chut ! les conversations croisées montent le niveau sonore et il devient difficile de s'écouter au seins des groupes
- expérience sympa au cours du repaire sur le travail à renouveler : lancer une question et faire un tour de table pour que chacun donne sa réponse
- il faut dans chaque groupe une personne qui s'occupe de recadrer le débat, de relancer les questions ou les pistes trop vite abandonnées et qui répartit la parole parce qu'on est qqu'uns à être trop bavards et d'autre pas assez...cestuy-là devrait être désigné en début de discussion
- Les discussions permettent de se redonner un petit pouvoir concernant l'analyse de l'info, respect de la parole de chacun ...Côté tout simplement agréable!

Certains ont souligné que cela rassurait de voir qu'on n'était pas seul à penser
les mêmes choses bien qu'on aimerait aussi entendre le point de vue et les
arguments de personnes qui ne partagent pas notre façon de voir.
Mais comment les amener à venir dans notre"repaire"? Il a été souligné la qualité d'écoute dans
les groupes. Cette réflexion permet d'argumenter quand on est dans d'autres lieux,
quand on milite dans des associations,...



Conférences :
A éviter, plutôt donner la parole au sein des groupes à des personnes qui connaissent le sujet et qui le vivent de l'intérieur. Favoriser les échanges directs d'expériences pour mieux appréhender les réalités et la complexité de notre société.

Blog.
Construit pour être collaboratif, on le garde sous sa forme actuelle de vitrine du repaire. Ses capacités à être un outil d'information et de communication citoyenne ne sont pas encore utilisées. Les associations du Forum Social Local sont invitées à s'emparer de cet outil.

Accueil des petits nouveaux : 
Certains d'entre nous se connaissent bien et s'appellent par leurs prénoms. Le repaire devant être accueillant et ouvert, il semble important de s'échanger les prénoms avant de débattre. Pour le métier ou la position dans la hiérarchie sociale, on peut éviter de se précipiter... de manière à se mettre à égalité : tous citoyens !

S'impliquer :
Déléguer ! Le repaire est l'affaire de tous ceux qui ont envie de s'y impliquer un peu. Les sujets sont décidés en fin de soirée par ceux qui restent 10 minutes de plus.
Mais il n'y a pas de noyau réel capable de prendre une décision parce qu'il faut bien des fois ! Alors j'en parle à droite à gauche, aux copains d'Attac notamment... Ca marche comme ça.
On peut :
- faire de la publicité : renvoyer les courriels à des non-inscrits, placarder l'affiche...
- chercher des personnes qui seraient intéressantes à écouter sur un sujet particulier
- collaborer à l'information locale ou autre sur le blog
- préparer un repaire et l'animer
- contribuer à trouver des documents pertinents pour l'introduction d'un sujet (lecture d'un texte, vidéo...)

Des idées pour de nouveaux repaires : 
- L'exemple des villes en transition vers l'après-pétrole.

- Regarder une conférence de Chomsky à Paris et en débattre
- La culture : le rôle et la place de la culture dans notre démocratie ?
- Coupler deux repaires sur deux mois : 1) conférence ou film + 2) débats
- L'immigration
- La santé
- La justice
- La démocratie participative
- Les médias

jeudi 2 septembre 2010

[Repaire de Là-bas Si j'y suis n°10] MONTBRISON 09/09/2010 - Mais que s'est-il passé pendant l'été ?

Finie la pause de l'été !
Prochain Repaire de Là-Bas Si j'y suis :
le Jeudi 9 Septembre 2010, à partir de 19h30
A MONTBRISON, au pub "Afro Cuban Club"

Ciel ! C'est la rentrée* !
Mais que s'est-il passé pendant l'été ?
Au menu** de l'emploi du temps : discussions autour de l'actualité des vacances.
Et on donne tout de suite les devoirs pour la maison :
venez avec un sujet de notre actualité estivale plus ou moins passée à la trappe sous les coups de soleils et les coups fourrés.
Nous prendrons le temps de s'auto-informer. 2 points de bonus accordés à ceux qui viennent avec un article au titre de l'illustration ! Les clés USB sont acceptées...
Nous prendrons aussi le temps de faire le point sur le déroulement des repaires précédents : forme, rythme, choix des thèmes, "critiques", attentes, propositions, comment s'ouvrir à un nouveau public, comment "aller plus loin"... et tout et tout*** !
* Pour ceux qui s'étaient arrêtés de quelquechose bien sûr.
** Rien à voir avec ce que nous avions décidé. Trop compliqué pour cette fois.
*** Bien joué Georges !

"La télé, c'est de l'actualité qui se congèle en histoire. Aussitôt fait, aussitôt dit."
Raymond Queneau, Les Fleurs bleues